Auteur Sujet: Lettre ouverte de Michel Thibeault à Dufresne  (Lu 4352 fois)

Jacques

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Lettre ouverte de Michel Thibeault à Dufresne
« le: juin 22, 2007, 02:42:58 pm »
A quoi répond Michel Thibeault : http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2682

Où il répond : http://www.entregars.com/
22 juin 2007
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Martin Dufresne est un militant du Collectif masculin contre le sexisme. Martin Dufresne écrit des textes pour dénoncer la violence des hommes. Cliquez sur le lien au début de ce texte pour mieux comprendre mes propos.

Lettre ouverte à Martin Dufresne.

Martin,

J'ai lu les derniers chiffres que tu diffuses qui font état du nombre de victimes causées par les hommes. Tu écris que 830 femmes et enfants ont été tués par des hommes depuis 1989. Je ne vois pas en quoi il serait constructif de débattre sur les statistiques que tu diffuses, je ne remettrai pas en question tes chiffres, là n'est pas mon propos de toute façon.

Peu importe le nombre, les hommes qui sont morts eux, qu'en fais-tu? Ils ne méritent pas d'être incluent dans TES statistiques? Pourquoi seuls les femmes et les enfants méritent d'être cités dans la liste de tes 830 victimes depuis 1989? Un homme qui est tué par un autre homme, EN TANT QU'HOMME, n'est pas victime d'un geste violent?

Tes statistiques auraient pu être dangereuses mon cher Martin, car elles laissent présumer que les hommes morts d'un acte violent le méritent ou possèdent moins de valeur qu'une femme ou un enfant à tes yeux. C'est grave de graduer la valeur d'un être à son sexe ou à son âge et en même temps très révélateur du mouvement que tu affirmes représenter. Femmes et enfants égalent victimes, hommes égalent agresseurs. Du vieux stock mon cher, une vieille stratégie de vente qui fonctionne de moins en moins.

Martin, tu ressembles au vieux vendeur d'assurance dépeint dans les films des années '70 qui tente de crosser n'importe qui pour vendre son produit. Dépassé.

Tu veux dénoncer la violence, mais pourtant, tes propos sont extrèmement violents envers les hommes. Je vais te dire comment j'appelle ce genre de stratégie, j'appelle ça un acte de terrorisme. Sais-tu que tu es un terroriste?

Tu utilises des victimes, les noms de femmes et d'enfants morts, pour imposer tes opinions. Et tu laisses les hommes morts dans l'anonymat parce qu'ils ne peuvent pas te servir. Trier à travers les corps de victimes pour n'en garder que ceux que l'on croit plus valeureux m'apparaît extrèmement sale... et froid. Martin, tu agis en charognard de luxe qui choisit son repas. Comme quand on s'approche d'un charognard, ton discours pue... ça pue l'opportunisme.

J'y pense, parmi tes victimes, j'espère que tu n'a pas trié les races, j'espère qu'une victime noire a autant de valeur qu'une victime blanche? Vois-tu qu'à la mesure de ce que tu diffuses, il est facile de douter de ton objectivité et de ton équilibre?

Je l'ai déjà écris mais comme tu te permets d'écrire encore et encore... je le fais moi aussi. Tu es un mercenaire. Tu dois être un individu extrèmement froid. Je ne peux pas t'imaginer en train d'écrire tes textes en ayant des émotions, sinon, comment peux-tu agir ainsi et oublier, détruire et salir les hommes? Tu tires froidement sur les hommes au nom d'une équation qui n'est plus reconnue.

Hommes - femmes = Agresseurs - victimes

Cette équation n'est plus vraie mais toi tu poursuis ta mission comme un bon petit mercenaire qui obéit aux ordres du passé. Martin, tu es en guerre contre les hommes et tu feras tout ce que tu pourras pour les détruire. Pourtant, cette guerre est finie. Martin, tu peux sortir du bunker.

La guerre, ça ne marche plus. J'espère que tu ne te penses pas crédible parce que tu es plutôt du genre pathétique. Une caricature du féminisme extrémiste.

Très peu de personnes écoutent encore les gens comme toi. Je ne sais même pas à quel genre de féminisme tu appartiens car dans mon entourage, les féministes parlent maintenant d'égalité entre les hommes et les femmes en tentant d'élever le sort des hommes dans certaines sphères auparavant réservées aux femmes.

La société est en train de comprendre que les hommes, même les plus violents, doivent recevoir de l'aide bien avant de recevoir tes statistiques au visage. Pas pour les hommes eux-mêmes mais pour toute notre société qui recevra beaucoup de voir ses hommes être aidés plutôt que juste dénoncés et traités en criminels. Des hommes aidés seront de meilleurs pères, de meilleurs conjoints qui formeront de meilleures familles. Conséquemment, nos enfants seront plus heureux et plus équilibrés.

Ton tableau est noir, le mien prend de la couleur, pourtant nous vivons dans le même monde. Ça doit être nos yeux le problème...

Et si tu appartenais à un groupe minoritaire, un genre de secte à l'article de la mort? Et si tu faisais partie des derniers dinosaures féministes carnivores?

Martin, tu es en train de te transformer en kamikaze. Tu as l'air du fou furieux prêt à mourir pour la cause, prêt à dire et écrire n'importe quoi au nom d'une cause qui n'existe plus, au nom d'une foi aveugle.

Parce qu'en 2007, les gens sont maintenant conscients que les hommes sont aussi des victimes de la violence et que de se servir des femmes et des enfants morts comme otages pour faire passer ses idées est trop bas pour être considéré.

Martin, ressaisis-toi, il n'y a rien de plus pathétique que de voir un homme agir en féministe extrémiste alors que les femmes elles-mêmes n'adhèrent plus au discours que tu véhicules. Imagine un peu, au lieu d'être un exemple et un modèle pour les hommes, tu as choisis d'être un mercrenaire pour des femmes qui n'ont même plus besoins de ce genre de guerre pour faire avancer leur cause. Ne pense pas que la poignée de femmes qui sont près de toi représentent la majorité, ces dernières te manipulent.

Certains sont accros au sexe, toi tu es accro aux "vieilles" féministes radicales. À chacun sa dépendance.

Maintenant, la réalité demeure mon cher Martin, tu as maintenant deux choix devant toi: devenir encore plus extrèmiste pour être lu mais passer ainsi dans le camps des humoristes ou accepter que les gars méritent de l'aide autant que les femmes et les enfants qui ne sont ni plus, ni moins victimes que les hommes.

J'ai hâte de voir la décision que tu vas prendre...



Message édité par: admin, à: 22-06-2007 à 23:43
Le militantisme victimaire rend-il davantage fou, qu'il n'attire les déséquilibrés ? Ceux qui veulent devenir bourreaux ou bourrelles à leur tour ?
Je m'inquiète des antidotes...

Jacques

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Précédente lettre de Michel Thibeault
« Réponse #1 le: juin 22, 2007, 02:47:28 pm »
http://www.entregars.com/taq0107haine.htm

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ENCORE DE LA HAINE EN 2007


Comment résumer l'année 2006 en matière de condition masculine? Je ne suis pas un adepte des revues de l'année, ne vous attendez donc pas à une longue liste d'événements ou de citations ayant dominé l'actualité masculine.

J'ai juste envie de citer une représentante du Regroupement des Centres de femmes du Québec pour résumer "l'état de la condition masculine" en 2006. Je ne nommerai pas son nom car ce qui est importe ici n'est pas d'identifier la source du message mais bien quel groupe cette personne représente. Elle représente les femmes québécoises. Cette représentante des Centres de femmes était en entrevue en même temps que moi pendant une émission de radio traitant des coupures du fédéral en matière de condition féminine. Nous discutions à trois (l'animateur, la représentante des Centres de femmes et moi-même) et nous en étions rendu à comparer les services d'aide offerts aux hommes et aux femmes. La discussion allait bon train et jusque là aucune imbécilité n'avait été dite. Jusque là...

Mais d'un seul coup, et en utilisant sa langue de bois, la madame nous a câlissé le fond de pensée au visage:

"... les hommes doivent comprendre que les femmes ont dû livrer un long combat avant de voir leur condition s'améliorer..." qu'elle me dit en constatant mon impatience face à la lenteur de notre société à s'ajuster aux besoins des hommes.

Depuis ce temps, je suis fessé. Très honnêtement, j'ai perdu une grande partie de mes illusions ce jour-là.

Que ma voisine d'à côté, une pauvre madame pas trop éduquée qui ne comprend rien aux grands enjeux de notre société lance une phrase comme celle-là, j'aurais pu comprendre. Mais ça venait d'une représentante des Centres de femmes du Québec, l'un des regroupements les plus puissants dans le monde communautaire québécois ayant à sa tête des femmes éduquées, cultivées et articulées.

La madame venait de dire, sans aucune gêne, que les hommes devront livrer un long combat avant de voir leur condition s'améliorer. Qu'une telle affirmation soit faite en 2006, est absolument incroyable. Une toute petite phrase simple mais d'une violence inouïe. Une phrase qui vient confirmer le désir de vengeance qui anime un grand nombre de femmes. Des mots confirmant que la haine est encore présente et que la sagesse n'a pas encore pris toute sa place chez les féministes.

Le vrai (et malheureux) sens de cette phrase est:

"Les hommes devront combattre longtemps et manger autant de marde que nous en avons mangé avant de voir leur condition s'améliorer".

Cette affirmation vient d'une femme qui connaît la recette pour éviter que les hommes mangent d'la marde. Cette femme possède l'expertise pour entraider les gens dans le besoin et les amener à se sortir de la souffrance. Pourtant, elle nous dit que les hommes devront patienter.

Le bons sens, le jugement et surtout -l'empathie- devraient pourtant dicter la pensée suivante: les hommes n'auront pas à souffrir et à combattre autant que les femmes l'ont fait puisque la société est beaucoup plus ouverte, moins sexiste et consciente des effets destructeurs de la discrimination en fonction du sexe. Les femmes pourront aider les hommes à structurer l'entraide nécessaire et les amener à mieux répondre à leurs besoins.

Je sais, je suis d'une naïveté dangereuse... mais rassurez-vous, la madame a contribué à faire de moi un être moins naïf en me foutant son poing dans la gueule.

Pourquoi j'étais naïf avant? Avant que cette phrase là soit vomie, l'affirmation utilisée dans les circonstances ressemblait plutôt à:

"Les hommes possèdent le pouvoir de répondre à leurs besoins qui ne sont en rien comparables aux besoins des femmes". Très différent comme discours. Cette pensée pouvait donner l'impression d'une incompréhension -de la part des femmes- des besoins des hommes. Ce discours me faisait présumer d'une inconscience féminine face aux besoins des hommes. L'inconscience ne m'a jamais fait peur, car un vide pourra toujours être comblé. Par de l'information, des opinions et du partage de vécu... et l'inconscience finirait bien par mourir un jour.

Mais voilà qu'en 2006, le discours change, le voile tombe:

"... les hommes doivent comprendre que les femmes ont dû livrer un long combat avant de voir leur condition s'améliorer..."

Voilà l'explication réelle, voilà pourquoi les femmes ne bougent pas et nient carrément la souffrance masculine. Pas parce que la souffrance n'existe pas, mais parce qu'elle doit exister longtemps. Voilà la preuve que les femmes ne sont pas du tout inconscientes, elles voient et ressentent la douleur masculine mais disent aux hommes qui souffrent: "souffrez, souffrez messieurs, aussi longtemps que nous avons souffert". Et vous devrez combattre aussi, votre combat sera long.

Contre qui devrons-nous combattre madame la féministe? Ça ressemble beaucoup trop à une déclaration de guerre déguisée votre affaire. Une guerre sale, une guerre hypocrite, une guerre chirugicale comme qu'y disent à la tivi. Observer la souffrance, s'en éloigner et affirmer qu'elle est méritée au nom de l'égalité... voilà la plus sale des déclarations de guerre que j'ai entendu de toute ma vie. Rappelons-nous que la journaliste Hélène Fouquet de l'émission Caféïne a dit à l'automne dernier, en voyant une publicité sexiste envers les hommes, "que c'était correct parce que les femmes ont subi ce sexisme pendant trop longtemps". Ça pue la vengeance.

Ce que vous dites mesdames, c'est que vous ne partagerez pas. Tout ce que le féminisme a gagné, accumulé, entassé, toute la richesse de l'entraide au féminin... ne servira que les femmes. Cheap shot. C'est maman qui sacrifie son fils au profit de sa petite fille.

Si les femmes ont souffert longtemps, c'est que les hommes étaient des cons, des imbéciles, des inconscients convaincus qu'une femme ne servait à rien d'autre quà accoucher, torcher ses enfants et servir son mari. C'était dans les années '30, '40 et '50 et les hommes étaient alors des dinosaures protégeant leur pouvoir, pris dans des valeurs religieuses imposées. En 1940, les hommes ne comprenaient pas parce qu'ils ne savaient pas. Quand ils ont commencé à savoir, à voir les femmes se débattre, affirmer leurs besoins, leurs attentes... les hommes se sont transformés. Aussi lentement qu'ils étaient "arrièrés". Les hommes ont l'excuse d'avoir été des innocents.

Vous ne réussirez quand même pas à me faire haïr mon grand-père mesdames.

La société n'est plus la même... 10 000 ans sépare les années '40 d'aujourd'hui.

En 2006 madame la féministe, vous osez soumettre les hommes aux mêmes constats qui prévalaient voilà 60 ans! Les hommes devront souffrir autant qu'au temps de l'inconscience?

Impossible mesdames que les hommes souffrent autant que vous avez souffert. Impossible dans une société équilibrée on s'entend. Les femmes sont des millions de fois plus conscientes que les hommes d'hier. Elles devraient être des millions de fois plus aidantes, supportantes que les hommes d'hier. Mais mesdames les féministes, si vous décidez que les hommes doivent souffrir seuls... ils souffriront seuls. Si vous décidez que votre haine d'hier doit être appaisée sur le dos des hommes d'aujourd'hui... ils souffriront seuls. Si vous décidez que ce que vous avez appris au fil de vos durs combats ne servira qu'à aider les femmes et botter l'cul des hommes... ils souffriront seuls.

Et vous vous demandez d'où provient le masculinisme...

C'est vous mesdames qui avez la solution pour mettre fin à la présente guerre entre féministes et masculinistes.

Tant que les femmes n'en finiront pas avec la haine d'hier, les hommes se serviront de cette haine pour bâtir demain.

Le militantisme victimaire rend-il davantage fou, qu'il n'attire les déséquilibrés ? Ceux qui veulent devenir bourreaux ou bourrelles à leur tour ?
Je m'inquiète des antidotes...