Je reprends d'un précédent forum ces conseils que j'avais donnés, pour vous aider à mieux respecter vos lecteurs :
Un petit nombre d'entre vous maîtrisent mal la communication écrite. On voit tomber parfois des "mastics" étonnants, incompréhensibles. Et le plus souvent leurs auteurs entrent dans des fureurs noires, quand nous leur répondons que nous ne pouvons pas les comprendre. Ils s'imaginent tout de bon que les miracles de la conversation de face à face vont se répéter dans la communication écrite. Non, les conditions sont différentes.
A l'écrit, on n'entend pas votre voix, on ne voit pas vos gestes, on ne voit pas vos mimiques. On ne sait pas ce que vous montrez peut-être du doigt, ni vers où se tourne votre regard. Le lecteur n'a vraiment que votre écrit pour vous comprendre.
Nous vous donnons donc ici nos conseils permanents :
N'invoquez qu'une seule idée par phrase. Il peut être nécessaire de répartir votre exposé d'une idée sur plusieurs phrases.
Quand vous commencez une autre idée, changez de paragraphe.
Un phrase commence par une majuscule, et se termine par un point, suivi d'un espace. Une phrase comporte au moins un verbe. Ce verbe a un sujet. Nous vous déconseillons de dépasser quinze mots par phrase, et de dépasser trois verbes par phrases.
Si vous êtes très embêté pour rédiger clairement, commencez par dessiner votre idée, puis dessinez l'enchaînement des sous-idées qui vont servir votre exposé. Ne commencez à rédiger que quand ce schéma est clair, et que vous pouvez le dire clairement à haute voix.
Ne faites pas de sous-entendu, ni de gestes, ni de signes, pour suppléer aux mots qui vous manquent, car à l'écrit, cela ne marche pas... Allez chercher, ou demandez à des voisins, les mots qui vous manquent. Ou demandez comment expliquer ce que vous ne savez expliquer.
Ne rajoutez pas de nouvelles idées en contrebande, par des adjectifs inutiles. Trop nombreux sont les auteurs-lecteurs du WEB, qui ne peuvent s'empêcher de rajouter de nombreuses insultes à de nombreuses gens, par des adjectifs superflus, qui brouillent l'idée maîtresse de la phrase. Restez sobre et simple.
C'est le verbe qui fait la phrase, ce n'est pas l'adjectif.
Si vous utilisez un gros traitement de textes du commerce, tels que WORD, ou WORDPERFECT, ou LOTUS WORDPRO, vous avez à portée d'un clic de souris un analyseur grammatical - Hélas, il n'y en a toujours pas dans Open Office, gratuit. Il n'est jamais parfait, mais ses objections méritent au moins examen. En cas de désaccord, des fois c'est moi qui m'obstinais à faire la même faute depuis des années, des fois c'est lui qui n'avait pas analysé la phrase assez en profondeur.
Cette fois-ci, j'ai rédigé en ligne, car le message est simple. Autrefois je préfèrais rédiger sous Word, avec l'analyseur grammatical, et ne copier-coller vers le forum que quand le zéro-défaut est devenu très probable. Et pourtant, il reste souvent une faute par texte, qui m'arrache les yeux après (et c'était trop tard sur paternet, où la paranoïa du ouebmestre interdisait, et interdit toujours aux auteurs de corriger leurs propres fautes).
Note aux autres auteurs : ces conseils furent un premier jet. Merci d'ajouter vos objections, de me signaler mes oublis et mes étourderies.
Je n'ai pas fait un florilège des bourdes les plus fréquentes...
Suite :
Attention , un vérificateur d'orthographe ne vous signalera jamais les fautes de grammaire, ni les fautes de ponctuation et de typographie.
Il ne vous signalera jamais quel est le bon homophone.
Or la langue française est riche en homophones.
Sans compter les formes verbales conjuguées, j'avais compté (en 2001) 309 lignes d'homophones non homographes, avec jusqu'à sept homophones pour certaines lignes, donc pour une seule prononciation.
La faute la plus répandue, est de permuter infinitif et participe passé, pour les verbes du premier groupe. Essayer avec un verbe du 3e groupe :
mordre / mordu, coudre / cousu, moudre / moulu, par exemple. Là votre oreille vous guide correctement. Plus lourd, le correcteur grammatical vous signalerait aussi l'incohérence.