Devenir chef sans passer par aucune des étapes de sélection, de formation et de mise à l'épreuve, tel est le rêve de toutes les demi-pointures qui ont des obsessions despotiques. Une manière ouverte à peu d'entre eux, est simplement d'hériter de l'empire de papa. Jean-Loup Dabadie a écrit de savoureux sketches sur ce thème pour Guy Bedos : Le fils à papa, et l'école privée (ou le pouvoir de la corruption).
Une autre solution, est de profiter d'une guerre, d'une guerre civile, d'une occupation étrangère.
On a vu ainsi le régime de Vichy profiter de l'occupation allemande, pour propulser au pouvoir des demi-portions, intellectuellement médiocres, et moralement calamiteux.
En 1917, on a vu les bolcheviki profiter de la monumentale sottise commise par Nicolas II : déclencher la guerre mondiale par bravade. Alors qu'aucune opposition en Russie n'avait jamais eu l'occasion de se former à diriger quoi que ce soit, excepté survivre à la chasse par la police secrète, et faire paraître des journaux, des révolutionnaires ont pu s'emparer du pouvoir, sans savoir gouverner, sans savoir laisser corriger leurs erreurs, sans rien savoir de l'alternance des équipes au pouvoir, n'ayant plus qu'une seule obsession : ne partager le pouvoir avec personne. Et qui a surnagé, qui a égorgé tous les autres ? Celui qui était le plus rompu à la clandestinité et aux magouilles secrètes, le plus paranoïaque aussi : Jossip Vissionarovitch Djougachvili, dit Staline, l'homme d'acier. Et avant lui, Lénine multipliait les conclusions "
à fusiller" dans ses courriers vers la province.
Voir aux fils
http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=13189&pid=148370&st=30&#entry148370 et
http://debats.caton-censeur.org/index.php/tous-les-articles/feminazies/35-delires/55-lultragauche-malade-du-fminazisme la naïve tentative de "
Ilan", pour tenter de dessiller les yeux de certains trotskistes, et tenter de leur faire prendre conscience de leur prise de contrôle par les féminazies. Les hurlements de haine qui l'ont accueilli illustrent à merveille ce point. Ils se préparent à devenir tous chefs, grâce à une future révolution qu'ils impulseront. Ils n'ont personne au monde à respecter, puisqu'ils sont investis par définition, de la mission messianique de pratiquer la violence révolutionnaire au nom d'un prolétariat et d'une classe ouvrière, largement fantasmés. Or ils n'ont prise sur aucun capitaliste clairement responsable, qui soit à leur portée : avec la nouvelle mondialisation - surtout la sinisation - de l'économie, les grands responsables sont tous au loin, hors de notre atteinte, là bas en Chine, en Corée, au Japon, en Inde pour les capitalistes industriels. Aux U.S.A. et dans des paradis fiscaux pour les capitalistes financiers...
Ainsi réduits à l'impuissance, comment reprendre un pouvoir exorbitant sur son prochain, comment assouvir sa passion despotique ? Bin ! Comme des rémoras : en collant sa ventouse céphalique sur une autre guerre civile, pardi, la guerre sexiste, et se laisser remorquer par elle !
Par sympathie trotskiste, Ilan s'imaginait détacher les camarades de leur direction par les féminazies, et les ramener à pureté tribunicienne du mouvement ouvrier. Il n'y parviendra pas, sa tentative est vouée à l'échec total. Seule l'adhésion au féminazisme leur donne des boucs émissaires à haïr dans chaque appartement, dans chaque atelier, dans chaque rue : "
A mort les mâles, tous machos, tous hétéros, tous violents, tous bêtes, tous beaufs, tous réactionnaires !"
La tentative de dialogue d'Ilan n'aboutira jamais, car ces trotskistes se sont barrés tous chemins de résipiscence. Ils sont désormais prisonniers de tous les actes délictueux auxquels les féminazies les ont compromis, et ils sont trop couards et trop narcissiques pour critiquer et dénoncer publiquement leurs errements précédents. Ils ont désormais trop d'inavouable sur les mains, pour être encore capables de s'amender.
Quels chefs seront-ils, si d'aventure ils le deviennent, comme ils le rêvent ?
Exécrables.
Zéro culture de management, aptitude à négocier quasi-nulle - ils sont prisonniers de leur total mépris envers leurs prochains -, zéro culture de gouvernement, zéro culture de l'alternance, zéro respect de la démocratie, zéro sens de l'état et de la république, éthique et déontologie inexistantes, foulées aux pieds..
Tel est le problème permanent de toutes les hiérarchies parallèles, les hiérarchies de rechange, telles que le syndicalisme dans l'entreprise. On ne contestera évidemment pas qu'elles sont indispensables, que toute minorité doit aspirer à prendre la relève du pouvoir, et affûter et entraîner son
shadow cabinet. Que tout pouvoir a besoin d'être contesté et éclairé par une opposition, la plus honnête et la plus civique possible, qu'il doit respecter, voir aider à se constituer. Le problème est de faire que ces hiérarchies de rechange soient elles aussi les plus sélectives et les plus formatrices possibles.
J'ignore s'il disait vrai, ce directeur du personnel qui déplorait que le délégué syndical de telle usine soit "
le roi des cons", je ne suis pas allé vérifier. Mais je sais qu'aboutir à un tel mépris en face est un échec grave dans les relations institutionnelles. Les grands négociateurs s'éprouvent l'un l'autre en quelques brefs
rounds, puis vont au coeur du sujet, avec chacun des propositions constructives méritant l'examen et la discussion. Quand vous êtes une opposition, vous devez veiller à la formation professionnelle de vos hommes, pour en faire les dirigeants ou les co-dirigeants de demain.